Chalet en bois habitable livré monté 80m2 : démarches, fondations et inclus-exclus

Un chalet en bois de 80 m² nécessite un permis de construire et peut devenir une résidence confortable à l’année si l’isolation des murs, du sol et de la toiture, l’étanchéité à l’air et la ventilation mécanique sont correctement dimensionnées. La formule “livré monté” inclut généralement le transport, le montage de la structure, la pose de la toiture, des menuiseries et de l’étanchéité, mais exclut le plus souvent les fondations, la dalle, les raccordements aux réseaux et les aménagements intérieurs. Ce guide détaille les démarches administratives, les choix techniques (fondations, isolation, menuiseries, réseaux), la logistique de livraison et les garanties à exiger pour sécuriser votre projet.
Chalet 80 m² “livré monté” : ce qui est inclus… et ce qui ne l’est pas
Prestations généralement incluses dans “livré monté”
La formule “livré monté” regroupe les opérations de transport, de levage et d’assemblage de la structure du chalet. Les prestations standard comprennent :
Structure et clos-couvert : montage des murs porteurs en madriers, poteaux-poutres ou ossature bois selon le système constructif, pose de la charpente, couverture étanche (bac acier, tuiles, bardeaux bitumés), bardage extérieur avec lame d’air ventilée.
Menuiseries extérieures : fourniture et pose des portes, fenêtres et baies vitrées (bois, PVC ou aluminium), avec joints d’étanchéité périphériques et calage réglementaire. Les volets ou brise-soleil orientables peuvent être inclus ou proposés en option selon le fabricant.
Étanchéité : pare-pluie et membrane d’étanchéité à l’air côté extérieur, écran de sous-toiture HPV (haute perméabilité à la vapeur), traitement des pénétrations (gaines, traversées de toiture).
Logistique : transport du chalet depuis l’usine ou l’entrepôt, grutage ou levage des panneaux ou modules, assemblage sur site, mise hors d’eau hors d’air.
Prestations généralement exclues (à votre charge)
Sauf mention contraire explicite dans le devis, les éléments suivants restent à votre charge et doivent être anticipés dans le budget global :
Fondations et support : dalle béton armée, plots béton avec longrines, ou autre système porteur adapté au sol. Le support doit être plan, stable et prévoir les réservations pour les réseaux (passage de gaines, fourreaux). Le terrassement, le décaissement, le hérissonnage et la mise à niveau sont également à votre charge.
Raccordements aux réseaux : viabilisation du terrain (eau potable, électricité, assainissement collectif ou autonome, télécommunications), tranchées, fourreaux, branchements au compteur EDF, installation du tableau électrique et des protections différentielles, raccordement de l’évacuation des eaux usées et pluviales.
Isolation intérieure et aménagements : isolation complémentaire des murs intérieurs, du sol et de la toiture (laine minérale, fibre de bois, panneaux rigides), pose du pare-vapeur côté intérieur, plaques de plâtre ou lambris de finition, revêtements de sols (carrelage, parquet, lino).
Équipements et second œuvre : cuisine équipée (meubles, électroménager, plan de travail), salle de bain (meubles vasque, douche ou baignoire, faïence), chauffage (radiateurs électriques, poêle à bois, pompe à chaleur), chauffe-eau (électrique, thermodynamique), VMC (simple ou double flux), sanitaires (WC, lavabo), électricité intérieure (prises, interrupteurs, luminaires).
Taxes et frais annexes : taxe d’aménagement (calculée sur la surface), participation à l’assainissement collectif (PAS) si raccordement, frais de viabilisation (eau, électricité, téléphone), éventuels frais de voirie si le convoi nécessite une autorisation municipale.
Exiger un devis détaillé ligne par ligne pour identifier précisément les inclus et les exclus, et éviter les mauvaises surprises budgétaires en cours de projet.
Démarches et urbanisme : permis, PLU, surfaces, délais
Permis de construire obligatoire pour 80 m²
Toute construction de plus de 20 m² de surface de plancher ou d’emprise au sol nécessite un permis de construire en France. Un chalet de 80 m² entre donc systématiquement dans cette catégorie. Le permis doit être déposé en mairie avant tout commencement de travaux, accompagné d’un dossier complet comprenant :
Pièces obligatoires : plan de situation du terrain (extrait cadastral), plan de masse des constructions (implantation, distances aux limites, réseaux), plans des façades et des toitures (échelle, matériaux, coloris), coupe du terrain et de la construction (niveaux, hauteurs), notice descriptive (système constructif, matériaux, performances énergétiques), insertion paysagère (photomontage ou croquis montrant l’intégration dans l’environnement), attestation RE2020 ou étude thermique simplifiée selon le projet.
Délais d’instruction : un mois pour une déclaration préalable (< 20 m²), deux mois pour un permis de construire en zone non protégée, trois mois en secteur sauvegardé ou site classé. Prévoir un délai supplémentaire si la mairie demande des pièces complémentaires ou consulte l’Architecte des Bâtiments de France (ABF).
Recours des tiers : après obtention du permis, afficher le panneau réglementaire sur le terrain pendant toute la durée du chantier. Les voisins disposent d’un délai de deux mois pour contester le permis s’ils estiment leurs droits lésés (vue, ensoleillement, accès). Attendre la fin de ce délai avant de commander le chalet pour sécuriser le projet.
Seuil architecte et règles locales
Pour une surface de plancher supérieure à 150 m², le recours à un architecte devient obligatoire. Un chalet de 80 m² échappe donc à cette contrainte, sauf si vous cumulez plusieurs constructions sur le même terrain (annexe, garage) atteignant ensemble plus de 150 m².
Consulter le Plan Local d’Urbanisme (PLU) ou le Plan d’Occupation des Sols (POS) de votre commune pour vérifier les règles applicables à votre zone (U, AU, A, N) : hauteur maximale autorisée (faîtage et égout), distances minimales aux limites séparatives et à la voie publique, emprise au sol maximale, coefficient d’occupation des sols, aspect des matériaux et couleurs imposés (bardage naturel, lasure, teintes autorisées), nombre de places de stationnement requis.
Certaines communes imposent des contraintes spécifiques pour les constructions bois : obligation de lasure ou peinture (interdiction du bois brut ou grisé), hauteur de soubassement minimale, intégration paysagère renforcée. Se renseigner auprès du service urbanisme de la mairie avant de finaliser les plans.
Fondations et sol : dalle béton ou plots-longrines selon terrain
Dalle béton armée : solution standard et polyvalente
La dalle béton armée constitue la solution de fondation la plus courante pour un chalet de 80 m². Elle assure une répartition homogène des charges, une planéité parfaite pour le montage de la structure, et permet d’intégrer facilement les réservations pour les réseaux (passages de gaines électriques, arrivées d’eau, évacuations).
Mise en œuvre : terrassement et décaissement sur 20 à 30 cm de profondeur, hérissonnage avec graviers concassés compactés (10-15 cm), film polyane anti-remontée d’humidité, treillis soudé ou ferraillage adapté, coulage du béton dosé à 350 kg/m³ minimum, épaisseur de dalle 12 à 15 cm selon portance du sol et charges prévues.
Isolation sous dalle : en climat froid ou pour optimiser les performances thermiques, placer un isolant sous la dalle (polystyrène extrudé XPS, polyuréthane, verre cellulaire) avec un coefficient de résistance thermique R ≥ 3 m²·K/W. L’isolation périphérique (rupture de pont thermique sur le pourtour) est également recommandée pour éviter les déperditions par les rives.
Rupteur de capillarité : placer un feutre bitumé ou une membrane étanche entre la dalle et la structure bois pour éviter les remontées d’humidité par capillarité, qui dégradent le bois et compromettent la durabilité.
Plots béton avec longrines : alternative pour sols stables
Le système plots-longrines convient aux terrains stables avec une bonne portance, et offre l’avantage de surélever légèrement le chalet pour améliorer la ventilation sous le plancher et limiter les remontées d’humidité. Il se compose de plots béton coulés ou préfabriqués, espacés de 1,5 à 2 m, reliés par des longrines bois ou béton qui supportent le plancher du chalet.
Avantages : adaptation aux terrains en pente légère, économie de béton par rapport à une dalle pleine, ventilation naturelle du plancher (prévention de l’humidité), possibilité de passer les réseaux sous le plancher.
Limites : nécessite une étude de sol pour dimensionner les plots selon la portance, exige une mise à niveau précise (réglage par cales ou mortier), moins adapté aux terrains très meubles ou remblayés, isolation du plancher indispensable (entre les solives) pour éviter les déperditions thermiques.
Étude de sol et drainage : sécuriser les fondations
Quel que soit le système choisi, faire réaliser une étude de sol G1 (étude géotechnique préalable) pour identifier la nature du terrain (argileux, sableux, rocheux), la présence de nappes phréatiques ou de zones compressibles, et dimensionner correctement les fondations. Un sol argileux gonflant nécessite des précautions particulières (fondations profondes, joints de rupture).
Prévoir un drainage périphérique si le terrain retient l’eau : drain agricole posé en périphérie de la dalle ou des plots, enrobé de gravier et relié à un regard d’évacuation. Le drainage évite l’accumulation d’eau contre les fondations et protège la structure bois.
Isolation et confort quatre saisons : murs, toiture, sol, VMC
Isolants pour murs et toiture
Pour garantir le confort thermique à l’année, l’isolation doit atteindre des résistances thermiques élevées : R ≥ 4 m²·K/W pour les murs, R ≥ 6 à 8 m²·K/W pour la toiture selon la zone climatique et les exigences de la RE2020. Plusieurs familles d’isolants conviennent :
Laine minérale (laine de verre ou laine de roche) : bon rapport performance-prix, facilité de mise en œuvre en rouleaux ou panneaux semi-rigides, conductivité thermique λ ≈ 0,032-0,040 W/(m·K). La laine de roche offre un meilleur déphasage thermique (confort d’été) et une résistance au feu supérieure.
Fibre de bois : excellent déphasage thermique (jusqu’à 10-12 heures), régulation hygrométrique naturelle, bilan carbone favorable. Conductivité λ ≈ 0,038-0,042 W/(m·K). Plus coûteuse que la laine minérale, elle convient aux projets écologiques et aux chalets en zone très ensoleillée (confort d’été).
Panneaux rigides (PSE, PIR, polyuréthane) : performances thermiques élevées (λ ≈ 0,022-0,030 W/(m·K)) pour faible épaisseur, gain de place. Moins bons en déphasage thermique et en acoustique, ils conviennent aux contraintes d’épaisseur strictes.
Traitement des ponts thermiques et étanchéité à l’air
Les ponts thermiques se situent principalement aux jonctions entre éléments (angles de murs, jonction mur-toiture, encadrements de menuiseries). Les traiter par continuité de l’isolant : retours d’isolation aux tableaux de fenêtres, rupteurs thermiques entre ossature et parements, isolation périphérique de la dalle.
L’étanchéité à l’air conditionne les performances réelles du chalet. Poser un pare-vapeur côté intérieur (Sd ≥ 18 m) en le raccordant soigneusement aux menuiseries, aux pénétrations (gaines électriques, tuyauteries) et aux jonctions entre parois. Utiliser des adhésifs acryliques certifiés et des manchons étanches pour les passages de gaines. Viser un test d’infiltrométrie à moins de 1 m³/(h·m²) sous 50 Pa pour une maison passive ou BBC.
Ventilation mécanique contrôlée (VMC)
Une isolation performante rend le chalet très étanche, nécessitant une ventilation mécanique pour renouveler l’air, évacuer l’humidité et les polluants intérieurs, et éviter la condensation. Deux systèmes principaux :
VMC simple flux : extraction de l’air vicié dans les pièces humides (cuisine, salle de bain, WC), entrées d’air neuf en façade dans les pièces de vie (chambres, salon). Économique à l’achat, consommation électrique modérée, mais perte d’énergie par l’air extrait (air chaud en hiver).
VMC double flux : échangeur thermique qui réchauffe l’air neuf entrant grâce aux calories de l’air vicié sortant. Rendement de 70 à 95 % selon les modèles, économies de chauffage significatives (10 à 20 % de consommation en moins), mais coût d’achat et d’installation supérieur, entretien régulier des filtres et de l’échangeur indispensable.
Protections solaires pour le confort d’été
Le confort d’été dépend autant de l’isolation que des protections solaires. Privilégier les avancées de toiture (débords de 60 à 80 cm) qui ombragent les baies vitrées en été tout en laissant passer le soleil bas en hiver. Compléter par des volets roulants, des brise-soleil orientables (BSO) extérieurs, ou des stores à lames réglables. Les protections intérieures (rideaux, stores) sont moins efficaces car elles laissent la chaleur pénétrer dans le volume.
Menuiseries et enveloppe : Uw, vitrages, occultations
Choix du matériau : bois, PVC ou aluminium
Les menuiseries extérieures assurent l’étanchéité à l’air, à l’eau et au vent, tout en garantissant l’apport de lumière naturelle et les performances thermiques et acoustiques. Trois matériaux principaux :
Bois : esthétique chaleureuse en harmonie avec l’architecture du chalet, bonnes performances d’isolation (conductivité thermique faible), durabilité excellente si entretien régulier (lasure ou peinture tous les 5 à 10 ans). Coût supérieur au PVC.
PVC : économique, sans entretien, bonnes performances thermiques (Uw ≈ 1,2-1,4 W/m²·K en double vitrage standard). Durée de vie de 30 à 40 ans. Moins noble esthétiquement que le bois, gamme de coloris limitée (blanc, gris, imitation bois).
Aluminium : robustesse et finesse des profils (grandes baies vitrées possibles), large palette de coloris (thermolaquage RAL), sans entretien. Moins isolant que le bois ou le PVC (nécessite rupture de pont thermique), coût élevé. Convient aux baies coulissantes et aux grandes ouvertures.
Mixte bois-aluminium : intérieur bois (chaleur, isolation), extérieur aluminium (protection, sans entretien). Performances optimales mais coût le plus élevé.
Performances thermiques : coefficient Uw et vitrages
Le coefficient Uw (W/m²·K) mesure la déperdition thermique de la menuiserie complète (cadre + vitrage). Plus Uw est bas, meilleure est l’isolation. Pour un chalet habitable à l’année, viser Uw ≤ 1,3 W/m²·K minimum, idéalement Uw ≤ 1,0 W/m²·K pour bénéficier des aides à la rénovation énergétique (si applicable).
Double vitrage standard : Ug ≈ 1,1 W/m²·K (vitrage 4/16/4 avec lame d’air ou gaz argon). Suffisant en climat tempéré, économique.
Double vitrage à isolation renforcée (VIR) : couche faiblement émissive (low-e) sur une face, gaz argon ou krypton dans la lame. Ug ≈ 1,0 W/m²·K. Bon compromis performance-prix.
Triple vitrage : Ug ≈ 0,6-0,8 W/m²·K. Recommandé en climat froid (montagne, nord-est) ou pour maison passive. Plus lourd et plus coûteux que le double vitrage, facteur solaire légèrement réduit (moins d’apports gratuits en hiver).
Étanchéité et occultations
Exiger une pose soignée des menuiseries avec mousse expansive polyuréthane ou joint compribande périphérique, raccordement au pare-pluie extérieur et au pare-vapeur intérieur par adhésifs certifiés. Vérifier l’absence de jeu ou de déformation après montage (test à la bougie ou au fumigène pour détecter les fuites d’air).
Installer des occultations extérieures (volets roulants, battants, BSO) pour améliorer l’isolation nocturne en hiver (réduction des déperditions par les vitrages), assurer l’intimité, et limiter les apports solaires en été. Les occultations intérieures (rideaux, stores) sont complémentaires mais moins efficaces thermiquement.
Réseaux et pièces humides : électricité, eau, évacuations
Installation électrique conforme NF C 15-100
L’installation électrique d’un chalet de 80 m² doit respecter la norme NF C 15-100 : tableau de répartition avec disjoncteur de branchement, interrupteur différentiel 30 mA par groupe de circuits, protection par disjoncteurs divisionnaires adaptés aux sections de câbles (10 A pour éclairage, 16 A pour prises 1,5 mm², 20 A pour prises 2,5 mm², 32 A pour plaques de cuisson 6 mm²).
Nombre de prises minimal : chambre 3 prises, séjour de moins de 28 m² 5 prises, cuisine 6 prises dont 4 sur plan de travail, salle de bain 1 prise hors volumes de sécurité. Prévoir des circuits spécialisés pour les gros consommateurs (four, lave-linge, lave-vaisselle, chauffe-eau, chauffage électrique).
Mise à la terre : piquet de terre ou boucle à fond de fouille, liaison équipotentielle principale (conducteur vert-jaune de section 16 mm² cuivre minimum) reliant toutes les masses métalliques, liaisons équipotentielles locales dans la salle de bain (tuyauteries, huisseries métalliques, receveur de douche).
Prises extérieures : prévoir au moins une prise étanche IP44 en façade pour l’éclairage extérieur, les outils de jardin, ou la borne de recharge de véhicule électrique si projet futur.
Plomberie et pièces humides
Les salles de bain et cuisines nécessitent une étanchéité renforcée pour protéger la structure bois de l’humidité. Poser un pare-vapeur continu et étanche, doubler par une sous-couche d’étanchéité liquide (SEL) ou des panneaux hydrofuges (ciment, plâtre haute dureté) avant carrelage ou faïence.
Évacuations : eaux usées (EU) raccordées au tout-à-l’égout ou à la micro-station d’épuration, eaux pluviales (EP) évacuées vers le réseau séparatif ou infiltrées sur place selon le PLU, siphons à chaque point d’eau (éviers, lavabos, douches, WC) avec hauteurs de chute respectées, ventilation des chutes (colonne de ventilation primaire en toiture) pour éviter les effets de siphonnage.
Alimentation en eau : arrivée d’eau froide depuis le compteur, clapet anti-retour au plus près du compteur, réducteur de pression si pression réseau > 3 bars, robinets d’arrêt avant chaque appareil (évier, lavabo, WC, machine à laver), isolation des tuyauteries pour éviter le gel (manchons ou traçage électrique si passages en zone froide).
Chauffage et production d’eau chaude sanitaire
Plusieurs solutions de chauffage conviennent à un chalet de 80 m² bien isolé :
Chauffage électrique : radiateurs à inertie ou panneaux rayonnants, plancher chauffant électrique. Économique à l’installation, souple (régulation pièce par pièce), mais coût de fonctionnement élevé si isolation insuffisante. Prévoir 50 à 80 W/m² en RT2012 ou RE2020 (40 à 60 W/m² en maison passive).
Pompe à chaleur air-eau ou air-air : COP de 3 à 4 (1 kWh électrique consommé produit 3 à 4 kWh de chaleur), éligible aux aides (MaPrimeRénov’, CEE), réversible pour rafraîchir en été. Nécessite un espace extérieur pour l’unité extérieure, entretien annuel obligatoire.
Poêle à bois ou granulés : autonomie énergétique, ambiance chaleureuse, coût du combustible modéré. Exige un conduit de fumée aux normes (DTU 24.1), un emplacement sécurisé (distances aux matériaux combustibles), un stockage pour le bois ou les granulés, et un ramonage bisannuel.
Production d’eau chaude sanitaire : chauffe-eau électrique (200 à 300 litres pour 4-5 personnes), chauffe-eau thermodynamique (économies de 50 à 70 % par rapport à l’électrique classique, éligible aux aides), ou ballon couplé à la pompe à chaleur ou au poêle bouilleur.
Tableau pratique : élément, options, impact, vigilance
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| Élément clé | Options possibles | Impact sur l’usage | Points de vigilance |
|---|---|---|---|
| Fondations | Dalle béton / plots-longrines | Stabilité, durabilité, planéité | Étude sol G1, planéité, réservations réseaux, drainage |
| Isolation | Minérale / fibre bois / panneaux rigides | Confort hiver/été, économies énergie | Ponts thermiques, pare-vapeur intérieur continu, VMC adaptée |
| Menuiseries | Bois / Alu / PVC, double/triple vitrage | Confort thermique, lumière, acoustique | Uw ≤ 1,3 W/m²·K, étanchéité pose, occultations extérieures |
| Logistique | Convoi exceptionnel, grue, accès chantier | Délais montage, coûts transport | Largeur voie ≥ 3 m, zone grutage, autorisations voirie |
Check-list d’achat “80 m² livré monté” (anti-retour)
Avant de signer le contrat d’achat et de lancer le chantier, vérifier les points suivants pour sécuriser votre projet et éviter les litiges :
Récapitulatif inclus-exclus signé : devis détaillé ligne par ligne précisant ce qui est fourni et posé par le fabricant (structure, toiture, menuiseries, étanchéité) et ce qui reste à votre charge (fondations, raccordements, isolation intérieure, aménagements, chauffage). Faire signer ce document par le fabricant ou l’installateur pour éviter toute contestation ultérieure.
Coupes techniques de parois : plans et détails constructifs montrant l’épaisseur des murs, la composition des parois (bardage, pare-pluie, isolant, pare-vapeur, parement intérieur), les points singuliers (angles, jonctions, tableaux de menuiseries). Vérifier la continuité de l’isolant et du pare-vapeur.
Coefficient Uw des menuiseries : exiger les fiches techniques des fenêtres et portes avec le coefficient Uw mesuré en laboratoire (pas seulement Ug du vitrage seul). Vérifier la conformité avec les performances annoncées et les exigences de la RE2020 ou des labels (BBC, maison passive).
Plan d’implantation et cotes : plan côté précis du chalet sur le terrain, avec distances aux limites séparatives, hauteurs (égout, faîtage), emplacement des menuiseries, accès et zones de circulation. Valider la conformité avec le permis de construire et le PLU.
Calendrier logistique : date de livraison, durée du montage (généralement 3 à 10 jours selon la complexité), étapes clés (pose de la structure, couverture, menuiseries), conditions d’accès au chantier (largeur de voie, rayon de giration pour le camion, zone de grutage dégagée).
Attestations d’assurance et garanties : garantie décennale de l’installateur (responsabilité civile et dommages-ouvrage couvrant les malfaçons structurelles pendant 10 ans), assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro), garantie de parfait achèvement (1 an), garantie biennale (2 ans pour les équipements dissociables).
Notice d’entretien du bois : recommandations du fabricant pour l’entretien du bardage extérieur (lasure ou saturateur tous les 5 à 10 ans selon exposition, nettoyage annuel), de la charpente apparente si applicable, et des menuiseries bois (ponçage léger et application de finition protectrice).
Mini-FAQ
Un chalet de 80 m² est-il vraiment habitable à l’année ?
Oui, à condition que l’isolation des murs (R ≥ 4 m²·K/W), du sol et de la toiture (R ≥ 6 à 8 m²·K/W), l’étanchéité à l’air (test d’infiltrométrie < 1 m³/(h·m²) sous 50 Pa) et la ventilation mécanique (VMC simple ou double flux) soient correctement dimensionnées. Ajouter des protections solaires extérieures (débords de toiture, BSO) pour le confort d’été, et un système de chauffage adapté (pompe à chaleur, poêle à bois, radiateurs électriques à inertie). Un chalet bien conçu offre un confort équivalent à une maison traditionnelle, avec l’avantage de l’ambiance chaleureuse du bois.
Un permis de construire est-il obligatoire pour 80 m² ?
Oui, toute construction de plus de 20 m² de surface de plancher ou d’emprise au sol nécessite un permis de construire. Le dossier doit être déposé en mairie avant tout commencement de travaux, et comprend les plans réglementaires (situation, masse, façades, coupe, insertion paysagère), la notice descriptive et l’attestation de conformité RE2020. Le délai d’instruction est de deux mois en zone non protégée, trois mois en secteur sauvegardé. Attendre la fin du délai de recours des tiers (deux mois après affichage du permis) avant de commander le chalet.
La dalle béton est-elle obligatoire ou peut-on utiliser des plots ?
La dalle béton n’est pas obligatoire, mais un support stable, plan et durable est indispensable. Les plots béton avec longrines conviennent aux terrains stables et permettent de surélever le chalet pour ventiler le plancher et limiter les remontées d’humidité. La dalle béton reste la solution la plus courante car elle offre une planéité parfaite, facilite l’intégration des réseaux et convient à tous types de sols. Faire réaliser une étude de sol G1 pour choisir le système adapté à votre terrain.
Quel entretien pour le bardage bois extérieur ?
Le bardage bois nécessite un entretien régulier pour conserver son aspect et sa durabilité. Appliquer une lasure ou un saturateur tous les 5 à 10 ans selon l’exposition (façades exposées au sud et à la pluie vieillissante).
