Moteur portail CAME coulissant : choisir selon poids, usage et fonctions essentielles

Le choix d’un moteur CAME pour portail coulissant repose sur trois critères déterminants : le poids du vantail (de 400 à 2500 kg), la fréquence d’utilisation (résidentielle, collective ou industrielle) et la tension d’alimentation (24 V pour la sécurité et la souplesse, 230/400 V pour le couple et l’endurance). La gamme BXV en 24 V équipe les portails résidentiels et de copropriétés jusqu’à 1000 kg avec encodeur de précision, fins de course magnétiques et gestion intelligente des obstacles, tandis que les séries BK et BKV en 230 ou 400 V triphasé prennent en charge les portails lourds de 1000 à 2500 kg sur sites collectifs et industriels à cycles intensifs. Ce guide détaille les capacités de chaque série, compare les technologies 24 V et 230/400 V, explique les fonctions indispensables (encodeur, détection d’obstacle, bords sensibles 8k2Ω, fins de course magnétiques) et livre une check-list d’installation pour éviter les dysfonctionnements.
Quel moteur CAME pour votre coulissant : par poids & usage
La série BXV en alimentation 24 V cible les installations résidentielles et de copropriétés avec portails coulissants pesant jusqu’à 1000 kg et mesurant jusqu’à 20 mètres de longueur environ selon la configuration. Ce moteur intègre un encodeur magnétique qui surveille en permanence la position et la vitesse du vantail, autorisant des ralentissements progressifs en fin de course et une détection fine des obstacles sur toute la course. Les fins de course magnétiques remplacent avantageusement les butées mécaniques classiques : réglables au millimètre et insensibles aux variations climatiques (gel, dilatation), elles garantissent un arrêt précis du portail même après des milliers de cycles.
Le moteur BXV accepte nativement les accessoires de sécurité et de confort indispensables en usage quotidien : branchement de photocellules en ouverture et fermeture, raccordement de bords sensibles optiques ou pneumatiques, intégration de feux clignotants et gyrophares, gestion de plusieurs télécommandes à codes tournants ou fixes. Une carte électronique avec mémoire non volatile conserve les réglages (temps de travail, force moteur, temporisations) même en cas de coupure secteur prolongée. Les versions équipées d’un kit batterie de secours maintiennent le fonctionnement du portail pendant 6 à 15 cycles après panne électrique, sécurisant l’accès en toutes circonstances.
La série BK en 230 V monophasé ou 400 V triphasé s’adresse aux portails lourds de copropriétés, parkings d’entreprises et sites industriels. Le modèle BK supporte des vantaux jusqu’à 2200 kg avec une cadence d’environ 22 cycles par heure en usage soutenu, soit plus de 200 ouvertures quotidiennes sans surchauffe ni usure prématurée. Disponible en version 230 V pour les installations standard ou en 400 V triphasé pour les portails de grande inertie nécessitant un couple de démarrage élevé, ce moteur s’équipe d’un réducteur à engrenages traités thermiquement qui encaisse les contraintes mécaniques des portails lourds sur rails légèrement déformés ou mal lubrifiés.
Le moteur BK intègre directement sur sa carte électronique la gestion des bords sensibles résistifs 8k2Ω, système de sécurité normalisé pour les installations collectives et ERP (établissements recevant du public). Ces profils sensibles, montés sur le chant d’attaque du portail et éventuellement sur le montant fixe opposé, détectent instantanément tout contact avec un obstacle (personne, véhicule, objet) et inversent immédiatement le sens de marche, évitant tout risque d’écrasement. La reconnaissance de la valeur ohmique précise (8200 Ω ±5 %) permet de distinguer un obstacle réel d’une fausse détection ou d’une rupture de câble.
La série BKV représente le haut de gamme industriel CAME pour portails coulissants jusqu’à 2500 kg en usage continu ou très intensif. Ce moteur robuste tolère des cadences d’ouverture soutenues sur de longues périodes (sites logistiques avec flux permanent, parkings à barrière levée, accès de zones industrielles à fort trafic) grâce à un dimensionnement électrique et mécanique renforcé : moteur à induction en classe d’isolation supérieure, réducteur à bain d’huile avec engrenages en acier cémenté, dissipation thermique optimisée par ailettes de refroidissement. Les versions triphasées 400 V délivrent un couple constant même sous charge maximale, limitant les à-coups mécaniques qui fatiguent la structure du portail et raccourcissent la durée de vie des roulements.
Les anciennes séries BX en 24 V, dont le modèle BX-243, équipent encore de nombreux portails résidentiels installés avant 2015. Bien que progressivement remplacées par la gamme BXV plus performante, ces motorisations restent fiables et maintenables : pièces détachées disponibles, manuels techniques consultables, compatibilité avec les crémaillères module 4 standard. Un moteur BX en bon état peut fonctionner 15 à 20 ans avec un entretien minimal (graissage annuel du pignon, contrôle visuel des câblages, nettoyage des photocellules), justifiant le maintien en service plutôt qu’un remplacement systématique.
24 V vs 230/400 V : sécurité, intensité, maintenance
Les moteurs 24 V privilégient la sécurité par nature : la tension réduite limite drastiquement les risques d’électrocution en cas de défaut d’isolement ou de manipulation imprudente pendant la maintenance. Cette caractéristique autorise des interventions de dépannage par des non-électriciens qualifiés (serruriers, techniciens de maintenance générale) sans habilitation électrique spécifique, accélérant les remises en service et réduisant les coûts d’intervention. En milieu résidentiel où les enfants ou les animaux peuvent approcher le portail en mouvement, la faible tension apporte une tranquillité supplémentaire.
L’encodeur magnétique équipant les moteurs BXV en 24 V assure une détection d’obstacles par mesure de l’effort moteur avec une sensibilité ajustable au degré près. Le système analyse en temps réel la courbe de couple pendant le déplacement, compare les valeurs instantanées au profil mémorisé lors de l’apprentissage, et déclenche l’inversion dès qu’un écart significatif révèle la présence d’un obstacle. Cette détection active fonctionne sur toute la course du portail sans équipement de sécurité complémentaire, bien qu’il soit vivement recommandé d’ajouter photocellules et bords sensibles pour une sécurité normative complète.
La compatibilité native avec les batteries de secours constitue un avantage décisif des motorisations 24 V pour les accès critiques (portails de résidences sécurisées, parkings souterrains sans accès piéton alternatif, propriétés isolées sujettes aux coupures électriques fréquentes). Une batterie 12 V ou 24 V selon les modèles, rechargée en permanence par la carte électronique, prend automatiquement le relais lors d’une panne secteur et maintient le fonctionnement du portail pendant 6 à 20 cycles selon la capacité (7 à 18 Ah). Le basculement et le retour s’effectuent sans intervention manuelle, préservant le confort d’usage même en cas de défaillance du réseau électrique.
Les moteurs 230 V monophasés délivrent un couple supérieur aux 24 V pour une même puissance nominale, grâce à l’absence de transformation électronique entre le réseau et le moteur. Ce couple élevé autorise la motorisation de portails lourds (1500-2200 kg) sur rails légèrement déformés, galets partiellement usés ou conditions météorologiques difficiles (neige tassée sur le rail, gel des roulements) où un moteur 24 V calerait ou déclencherait ses protections thermiques. La version 230 V convient ainsi aux installations collectives où la maintenance préventive n’est pas toujours rigoureuse et où le moteur doit compenser des défauts mécaniques latents.
Les moteurs 400 V triphasés en série BK et BKV surpassent les versions monophasées en termes de rendement énergétique, de répartition de charge sur les trois phases et de couple de démarrage. Le triphasé élimine les vibrations et les à-coups caractéristiques des moteurs monophasés à condensateur, réduisant les sollicitations mécaniques sur les engrenages du réducteur et prolongeant la durée de vie de l’ensemble motoréducteur de 30 à 50 % par rapport à un équivalent monophasé sollicité identiquement. Cette technologie s’impose sur les sites industriels où le triphasé est disponible nativement et où l’intensité d’usage justifie l’investissement initial légèrement supérieur (surcoût de 15-25 % par rapport à la version 230 V du même modèle).
La maintenance des moteurs 24 V se limite à un contrôle visuel semestriel des connexions, un nettoyage annuel des photocellules et du rail, et une vérification tous les deux ans de l’état de la batterie de secours si présente. L’absence de dispositifs mécaniques d’usure (contacts de fin de course à friction, potentiomètres de réglage) dans les versions à encodeur et fins de course magnétiques réduit les interventions correctives à la simple gestion des consommables (piles de télécommandes, ampoules de feux clignotants). Les moteurs 230/400 V nécessitent un entretien identique côté électronique, mais exigent en plus une vérification annuelle du serrage des connexions de puissance et un contrôle de l’état des condensateurs de démarrage sur les versions monophasées (remplacement préventif tous les 5-8 ans selon la fréquence d’utilisation).
Fonctions indispensables pour un coulissant fiable
L’encodeur magnétique transforme un moteur standard en dispositif intelligent capable d’adapter son comportement à chaque situation. En phase d’apprentissage, le système mémorise le profil de couple nécessaire pour déplacer le portail sur toute sa course, identifie les zones de frottement accru (courbes du rail, jonctions de tronçons, zones d’accumulation de débris) et calcule les points de ralentissement optimaux pour un arrêt progressif sans à-coup. En fonctionnement courant, l’encodeur compare en permanence le couple réel au profil mémorisé : toute résistance anormale (obstacle, déformation du rail, roulement grippé) déclenche instantanément l’arrêt puis l’inversion, évitant les dommages matériels et les accidents corporels.
Les ralentissements automatiques en fin de course protègent la mécanique du portail et améliorent le confort sonore. Au lieu d’un arrêt brutal du vantail contre la butée d’ouverture ou de fermeture qui génère un choc audible à plusieurs dizaines de mètres, le moteur réduit progressivement sa vitesse sur les 30 à 50 derniers centimètres de course. Cette décélération maîtrisée préserve les soudures de la structure métallique, limite l’usure des galets et des roulements, et supprime le bruit métallique caractéristique des portails mal réglés qui dérange le voisinage et trahit un défaut de paramétrage.
Les fins de course magnétiques remplacent les contacts électromécaniques traditionnels à came et microrupteur, systèmes fragiles sensibles aux chocs, à l’humidité et aux dérèglements progressifs. Un capteur magnétique fixé sur le châssis du moteur détecte le passage d’un aimant solidaire du portail, transmettant un signal logique à la carte électronique qui coupe immédiatement l’alimentation du moteur. Ce dispositif sans contact fonctionne sans usure mécanique, ne subit aucune dérive de réglage dans le temps, et reste opérationnel par températures extrêmes (-30 à +70 °C) où des contacts mécaniques gèleraient ou se dilateraient. Le réglage s’effectue simplement en déplaçant l’aimant le long du rail jusqu’à obtenir la position d’arrêt souhaitée, puis en le fixant définitivement.
La gestion native des bords sensibles 8k2Ω sur les moteurs BK constitue un prérequis réglementaire pour les installations collectives et les ERP. Ces profils en caoutchouc creux comportent des contacts électriques qui se ferment sous la pression d’un obstacle, modifiant instantanément la résistance électrique du circuit surveillé par la carte de commande. La valeur normalisée de 8200 ohms permet à l’électronique de distinguer trois états : circuit ouvert (rupture du câble ou déconnexion accidentelle), résistance correcte (fonctionnement normal), court-circuit (compression du bord sensible par un obstacle). Seul l’état intermédiaire autorise le mouvement du portail, garantissant qu’aucune défaillance du système de sécurité ne passe inaperçue.
Le kit de chauffage s’impose dans les régions où les températures hivernales descendent régulièrement sous -10 °C. Une résistance électrique de faible puissance (15-30 W) installée dans le carter du motoréducteur maintient l’huile du réducteur en fluidité suffisante pour permettre le démarrage même par grand froid. Sans ce dispositif, l’huile se fige partiellement, le moteur peine à entraîner le réducteur, la protection thermique se déclenche prématurément et l’utilisateur constate un dysfonctionnement erratique : portail qui refuse de s’ouvrir le matin puis fonctionne normalement l’après-midi une fois réchauffé par le soleil. Le chauffage se déclenche automatiquement en dessous d’un seuil de température réglable (généralement +5 à +10 °C) et se coupe dès que le moteur fonctionne, sa propre chaleur prenant le relais.
Le déverrouillage manuel par clé ou poignée externe autorise l’ouverture du portail en cas de panne électrique prolongée sur les installations dépourvues de batterie de secours. Un mécanisme à câble ou à levier libère l’accouplement entre le moteur et le pignon d’entraînement, permettant de pousser manuellement le vantail avec un effort raisonnable. Ce dispositif s’avère indispensable sur les accès uniques (portail de résidence sans porte piétonne, parking souterrain sans issue de secours) où une immobilisation du portail bloquerait totalement les véhicules. Le verrouillage automatique se réactive dès la première impulsion électrique suivante, sans intervention manuelle supplémentaire.
La gestion multiusagers et la mémoire de télécommandes simplifient l’administration des accès dans les copropriétés et les entreprises. La carte électronique des moteurs BXV et BK mémorise jusqu’à 100 à 200 télécommandes selon les modèles, chacune identifiée par son code unique. L’ajout ou la suppression d’un utilisateur s’effectue en quelques secondes par apprentissage ou effacement sélectif, sans nécessiter le remplacement de l’intégralité du parc de télécommandes comme c’était le cas sur les anciens systèmes à code fixe. Les protocoles à codes tournants (rolling code) génèrent un code différent à chaque appui, interdisant toute copie pirate ou rejeu d’un signal capturé par un tiers malveillant.
Tableau comparatif : série, capacité, usage, options
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| Série CAME | Capacité typique | Usage conseillé | Options clés |
|---|---|---|---|
| BXV (24 V) | ≤ 1000 kg, longueur jusqu’à ~20 m | Résidentiel, copropriétés, usage quotidien intensif | Encodeur magnétique, fins de course magnétiques, mémoire 100+ usagers, kit batterie secours, kit chauffage |
| BX (24 V) | Milieu de gamme résidentiel | Résidentiel standard | Versions historiques (BX-243 et variantes), pièces disponibles, manuels consultables |
| BK (230/400 V) | ≤ 2200 kg, longueur jusqu’à ~23 m | Collectivités, parkings, sites industriels légers | Gestion bords sensibles 8k2Ω native, versions mono/triphasées, pignons module 4 ou 6, fréquence ~22 cycles/h |
| BKV (industriel) | ≤ 2500 kg | Usage très intensif ou continu (logistique, industries) | Duty cycle continu, réducteur à bain d’huile, moteur classe isolation F, refroidissement optimisé |
Check-list d’installation & de compatibilité (anti-retour SAV)
La crémaillère constitue l’interface mécanique entre le moteur et le portail, sa compatibilité conditionne le bon fonctionnement de l’ensemble. Vérifiez impérativement le module de denture (distance entre deux dents consécutives mesurée au pied de la dent) : module 4 standard pour la majorité des installations résidentielles et collectives, module 6 pour les portails très lourds nécessitant un couple élevé. Un mésappariement module 4 moteur / module 6 crémaillère provoque des à-coups violents, un bruit de rochet caractéristique et l’usure prématurée du pignon moteur en quelques semaines. Les crémaillères en acier traité offrent la durabilité maximale (20-30 ans sans remplacement) mais génèrent un bruit métallique perceptible, tandis que les crémaillères en nylon renforcé fibre de verre fonctionnent silencieusement mais nécessitent un remplacement tous les 8-12 ans selon l’intensité d’usage.
L’alignement de la crémaillère exige une précision millimétrique sur toute la longueur du portail. Mesurez au pied à coulisse la distance entre l’axe du pignon moteur et le sommet des dents de crémaillère : elle doit rester constante à ±2 mm près sur toute la course. Un écart supérieur crée des zones de sur-engrènement (frottement excessif, surchauffe moteur) et de sous-engrènement (risque de saut de dents sous charge, bruit de claquement). Le jeu latéral entre pignon et crémaillère se règle à 1-2 mm : testez-le en poussant manuellement le portail perpendiculairement au rail, vous devez percevoir un léger jeu sans battement franc. Serrez définitivement les colliers de fixation de la crémaillère après avoir parcouru trois fois la totalité de la course en mode manuel déverrouillé, pour laisser la crémaillère trouver sa position d’équilibre naturelle.
Les butées d’ouverture et de fermeture se positionnent à 5-10 cm au-delà des positions finales souhaitées du portail, créant une sécurité mécanique en cas de défaillance des fins de course électroniques ou magnétiques. Fixez solidement au sol des butées en caoutchouc armé (absorption des chocs, silence) ou en acier (résistance maximale aux impacts répétés) qui arrêtent physiquement le déplacement du vantail. Réglez ensuite les fins de course électroniques ou magnétiques pour que le moteur coupe son alimentation 3-5 cm avant le contact avec la butée : le portail s’immobilise ainsi en douceur sans percussion, la butée n’intervenant qu’en situation anormale (glissement du galet sur rail gelé, surcharge lors d’une accumulation de neige).
La rectitude du rail conditionne la régularité du mouvement et la longévité des galets. Posez le rail sur un lit de béton ou fixez-le sur une semelle continue en acier ou en béton préfabriqué, en vérifiant l’horizontalité transversale au niveau de précision (≤ 1 mm par mètre) et la légère pente longitudinale d’évacuation des eaux (0,5 à 1 %) dirigée à l’opposé du moteur. Soudez ou boulonnez les tronçons de rail en assurant une continuité parfaite des surfaces de roulement : ébavurez soigneusement les soudures, alignez les âmes au laser, contrôlez l’absence de marche ou de ressaut supérieur à 0,5 mm qui provoquerait des à-coups à chaque passage des galets. Un rail mal posé génère des vibrations transmises au moteur qui accélèrent l’usure des roulements et du réducteur, réduisant la durée de vie de 40 à 60 %.
Le câblage électrique respecte les règles de l’art pour garantir sécurité et fiabilité. Tirez les câbles de puissance (alimentation moteur) et de commande (photocellules, feux, télécommande murale) dans des fourreaux PVC rigide enterrés à 60 cm de profondeur minimum, ou en chemin de câbles métallique aérien si l’installation ne permet pas d’enterrement. Séparez physiquement les câbles de puissance 230/400 V des câbles de commande basse tension (24 V, 12 V) pour éviter les perturbations électromagnétiques : distance minimale de 30 cm en parallèle, croisement à 90° si nécessaire. Utilisez des câbles multiconducteurs avec gaine extérieure résistante aux UV et à l’enfouissement direct (U1000 R2V pour les liaisons 230/400 V, câbles souples HO5VVF ou rigides U1000 RO2V pour les commandes), dimensionnés selon la longueur de la liaison et la puissance du moteur (généralement 3×1,5 mm² pour moteurs jusqu’à 500 W, 3×2,5 mm² au-delà ou si distance > 30 m).
L’installation des photocellules de sécurité s’effectue à 40-60 cm de hauteur du sol, en vis-à-vis de chaque côté du portail, l’émetteur d’un côté et le récepteur de l’autre. Ces cellules photoélectriques à infrarouges détectent la rupture du faisceau lumineux par un obstacle (personne, animal, véhicule) et commandent l’arrêt immédiat puis l’inversion du portail. Doublez idéalement cette sécurité par une seconde paire de cellules positionnée à mi-hauteur du vantail (120-150 cm) pour détecter les obstacles plus petits ou situés hors de la zone basse. Protégez les lentilles des cellules contre les projections d’eau, la boue et les toiles d’araignées en installant des visières ou des capots anti-salissures, et nettoyez-les mensuellement au chiffon microfibre humide pour maintenir la portée de détection à son maximum (généralement 10-20 m selon les modèles).
La gestion du drainage autour du moteur prévient les infiltrations d’eau qui corrodent les contacts électriques et oxydent les pièces mécaniques. Positionnez le moteur sur une platine ou un socle surélevé de 5-10 cm par rapport au niveau du sol environnant, incliné de 1-2 % vers l’extérieur pour évacuer les eaux de pluie. Percez un trou d’évacuation de 6-8 mm de diamètre au point bas du carter du moteur (généralement indiqué par le fabricant) pour permettre l’écoulement des condensats internes qui se forment naturellement lors des variations thermiques jour/nuit. Créez une rigole périphérique ou enterrez un drain agricole perforé qui collecte et évacue les eaux de ruissellement vers un exutoire situé au moins 2 mètres du moteur, empêchant toute stagnation qui favoriserait la rouille et les désordres électriques.
Mini-FAQ : vos questions sur les moteurs CAME pour portails coulissants
Quel moteur CAME pour un portail de 6 m et 500 kg en usage résidentiel ?
Le moteur BXV en 24 V convient parfaitement à cette configuration. Avec une capacité nominale jusqu’à 1000 kg et une longueur de vantail acceptée jusqu’à 20 mètres environ, il offre une marge de sécurité confortable pour un portail de 500 kg. Son encodeur magnétique garantit une détection fine des obstacles, indispensable en milieu résidentiel où enfants et animaux circulent à proximité du portail. Les fins de course magnétiques assurent un arrêt précis et fiable quel que soit le temps, et la possibilité d’ajouter une batterie de secours sécurise l’accès en cas de coupure électrique. Pour un usage quotidien standard (5-15 cycles par jour), ce moteur fonctionnera sans maintenance particulière pendant 15-20 ans.
Quel moteur CAME pour un portail industriel de 1500 à 2000 kg ?
Orientez-vous vers la série BK en version 230 V monophasé si vous disposez d’une alimentation électrique standard, ou en 400 V triphasé si votre site industriel est équipé en triphasé et que vous recherchez le meilleur rendement énergétique. Le moteur BK supporte jusqu’à 2200 kg avec une cadence d’environ 22 cycles par heure en usage soutenu, largement suffisante pour un parking d’entreprise ou un accès de zone industrielle à trafic modéré. Si l’intensité d’usage est exceptionnellement élevée (flux continu de véhicules, portail ouvert-fermé plusieurs fois par minute pendant des périodes prolongées), privilégiez le modèle BKV qui tolère un duty cycle continu grâce à son dimensionnement renforcé et son système de refroidissement optimisé.
Les fins de course magnétiques sont-elles vraiment utiles ?
Oui, elles apportent trois avantages décisifs par rapport aux fins de course mécaniques à came et microrupteur. Premièrement, la précision de réglage au millimètre et la stabilité dans le temps : l’aimant se fixe exactement à la position souhaitée et n’évolue pas avec les cycles, là où un contact mécanique dérive progressivement sous l’effet des vibrations et des chocs. Deuxièmement, la fiabilité par tout temps : le capteur magnétique fonctionne de -30 à +70 °C sans gel, dilatation ou grippage, contrairement aux microrupteurs qui se bloquent en hiver ou se dessoudent en été. Troisièmement, l’absence totale d’usure mécanique : aucun contact physique ne se produit entre le capteur et l’aimant, garantissant un fonctionnement identique au millionième cycle qu’au premier.
Peut-on ajouter une batterie de secours sur un moteur CAME 24 V ?
Oui, la majorité des moteurs CAME en 24 V de la gamme BXV acceptent l’ajout ultérieur d’un kit batterie de secours, à condition que la carte électronique intègre les circuits de charge et de commutation automatique. Consultez la notice technique de votre modèle précis pour vérifier cette compatibilité et identifier les références du kit officiel CAME (généralement composé d’une batterie 12 V scellée au plomb ou lithium de 7 à 18 Ah, d’un boîtier de protection et des câbles de raccordement). L’installation s’effectue en quelques minutes : connexion de la batterie sur les bornes dédiées de la carte, fixation du boîtier à proximité du moteur dans un endroit ventilé et protégé de l’eau. Une fois installée, la batterie se recharge automatiquement en permanence et prend le relais en moins d’une seconde lors d’une coupure secteur, maintenant le fonctionnement du portail pendant 6 à 20 cycles selon la capacité choisie et le poids du vantail.
